Rebondir. Trouver l'énergie Ah il a trouvé
Rebondir.
Trouver l'énergie
Ah il a trouvé l'énergie
Oh elle a trouvé elle aussi
il faut qu'ils la saisissent
l'enroulent autour d'eux
et ne la laisse pas partir
Rebondir.
Trouver l'énergie
Ah il a trouvé l'énergie
Oh elle a trouvé elle aussi
il faut qu'ils la saisissent
l'enroulent autour d'eux
et ne la laisse pas partir
Un monde tout en contraste
J'entends les rires des enfants
Alors que je pleure
il dansait, si, si
il dansait
avec une femme, jeune et belle qui portait des fleurs en guise de collier
le pire c'est qu'ils se marraient tous les deux
et ils dansaient bien
y'avait du orange autour d'eux
et des teintes tamisées
il faisait bon
la musique c'était Couleur Café
exotique
il était heureux
il avait tout lâché
L'hiver quand elle portait son manteau bleu ciel
on aurait dit une petite poupée de porcelaine
Emprisonnée ?
Quelque chose, sa vie, tellement de choses, toujours être là, quand il faut
Elle assume.
Elle a pris des rides un peu, tu as remarqué ?
Trois petits cheveux blancs, ça m'a choqué
Elle maigri à vue d'oeil
Et ses cernes, t'as pas vu ses cernes ?
Tout l'temps pâle, elle a pris des vacances ?
Elle avance pas, tu trouves qu'elle avance toi ?
non.
Elle est tout le temps fatiguée en ce moment,
peut-être qu'une cure de vitamines lui ferait
le
plus
grand
bien.
Ou prendre le large ?
Et le temps s'arreta
Elle le regarda, ne pouvait pas s'en empêcher
Ce regard lui rappelait cet homme qu'elle avait tant aimé
Alors elle ne pût s'empêcher de le suivre des yeux,
de le regarder
Les gens qui s'agitaient, les bruits autour, l'agitation environnante devenaient inaudibles
imperceptibles
ne l'atteignaient plus.
Le temps n'existait plus
A dire vrai
plus rien n'existait
Seulement cet homme avec ce regard qui lui rappelait cet homme qu'elle avait tant aimé
Quand elle avait 21 ans.
- On aurait dû y penser avant, on est cons
- Ce qui compte c'est qu'on y ait pensé,
maintenant c'est pas trop tard.
Ce matin, dans les rues lumineuses, tout vivait, tout étincellait.
Ce matin, il s'est installé à une terrasse de café, il a pris un café serré et il a un peu bouquiné ce livre de Fante, déjà lu, relu, rerelu, mais Fante..
Ce matin, il a fermé son livre et il a regardé les gens passer
Il y avait ce couple d'au moins 80 balais qui passait passait
main dans la main, délicatement aprêtés, subtils et légers
leur visage affichait un sourire des plus mystérieux
amoureux surement il ne savait pas, s'en fichait, mais il les regardaient, les trouvaient sereins, grands et un peu artistes dans leur genre.
Et puis il y a eu ce groupe de jeunes, très jeunes dans les 16 ou 17 ans, une once de nostalgie, quand j'avais 17 piges il s'était dit et puis il avait bloqué sa pensée à juste les regarder, ils étaient bruyants, impertinents et intrépides comme lui quand il avait 17 ans
Y'a eu aussi cette femme qui courait, une apparence toute en dualité, un visage qui avait parfois mal dormi, qui avait été contrarié, marqué dit-on ? ridée, oui c'est mieux et pourtant elle avait sa jeunesse dans son corps, elle était élancée et de dos tu jurerais une gamine, elle était belle il trouvait, cette dualité lui plaisait, lui plaisait.
Il y a eu cet homme, on ne sait pas comment il tenait debout, il trébuchait tous les dix mètres, déjà bourré ? sans doute, il ne savait pas, il s'en fichait, mais la misère affectueuse était là devant ses yeux, une vague tristesse et puis l'indifférence à repris le dessus.
Après qu'une maman passe avec ses marmots et son Ipod, il s'est levé, a laissé trois pièces et est parti.
Ce matin, il s'est arreté acheter des croissants au beurre et des pains au chocolat. Il s'est dit comme ça qu'il lui préparerait un petit déjeuner à celle qu'il aime et qui dort encore, qui dort encore.
En sortant de la boulangerie, il a allumé sa première cigarette, d'habitude il la fume avec son café, mais pas ce matin non, il essaie de ralentir la clope tu comprends.
Et puis il est monté chez lui, a ouvert la porte de son appartement, est entré, a refermé la porte derrière lui, a retiré sa veste, l'a jetée en vrac sur le canapé et s'est englouti dans la cuisine pour préparer le café.
Il a allumé la radio, n'a pas écouté ce qu'ils disaient, lui il sifflait.
Empressé, il a été dans la chambre, là où sa belle dormait, dormait, il est entré à pas de velours, a déposé le plateau sur le lit et lui a sussuré des mots doux, en lui embrassant le cou, le menton, la bouche.
Elle a ouvert les yeux, a sourit, l'a chopé par les épaules, l'a attiré contre elle, et ils ont rigolés. Il s'est déshabillé, très vite, elle l'a aidé, en riant très fort.
Si bien et tant que dans leur élan, le plateau a valsé, y'avait de l'amour partout sur le lit.
Les tracas et les soucis se sont retrouvés sur le sol.
ça faisait trois quard d'heure qu'elle était là, dans la cuisine alors que ses enfants criaient, jouaient, se chamaillaient. Elle qui, calme et placide épluchait des pommes de terre, n'avait pas pensé à allumer la radio qui se trouvait pourtant à côté d'elle, si elle l'avait fait, elle aurait surement fredonné, chantonné en même temps qu'à la radio du son passait, elle aurait certainement basculé ses hanches de gauche à droite, puis de droite à gauche, elle aurait certainement danser sur elle-même, virevolter peut-être, un peu rigolé toute seule, sure qu'elle aurait au moins souris, surement que prise par la gaiété soudaine émanant de son être grâce à cette mélodie sortie de cette petite radio rouge, elle aurait appelé son énorme chien, elle aurait arrêté quelques instants d'éplucher ses patates et aurait joué avec lui, elle aurait rigolé un peu fort, du coup ses enfants auraient rappliqué, et ils auraient joué avec elle, et elle avec eux. Et puis elle se serait lavé les mains, peut-être qu'elle aurait éclaboussé ses mômes, et ils auraient ris encore, que sais-je moi, mais non, elle n'avait pas allumé sa radio, pas écouté de son, pas fredonné, pas dansé, pas rigolé ni fait rire ses enfants, ni même réveillé son énorme chien. Rien de tout ça n'était arrivé, elle a juste épluché ses pommes de terre.
C'est comme une vague d'envies
Un bruit
Du bruit dans mes synapses
D'un temps imparti
Tchiiiiiiiii...
Une idée qui se réveille
Qui virevolte
Et qui s'enfuit
Ziiiim...
Une goutte de pluie qui tombe sur mon oeil
Qui se perle sur ma joue
Et qui s'évanouit
Je veux la rattraper
la garder
Car elle me rafraîchit
Tchik.
C'est comme une bulle de savon
Qui ne veut pas éclater
Elle s'échappe de mon balcon
Tourne, tourne dans les airs
Semble toucher le ciel
Et elle éclate
Alors que je l'admirais
Paf.
Des pas pressés, des talons qui font clac clac clac
Sur le bitume
Des pas rythmés qui avancent
Et qui s'inondent dans une flaque
Splaaash.
Les promesses d'avant sont vite oubliées, les avis changent et les gens changent, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, nous sommes en constante évolution, rien n'est figé, c'est ce qu'elle se disait alors qu'elle regagnait sa voiture garée un peu à l'arrache sur le trop tard du temps qui passe. Mais qu'à cela ne tienne, se dit-elle en démarrant et en enclanchant la première, je sais m'adapter, d'accord j'oublies mes sentiments, et je ne vais pas pleurer sur mes lauriers ni mon sort, d'accord. D'un geste électrique et rapide, elle démarra en trombe, se retrouva en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, sur la route.
Et puis ses larmes se mirent à embrouiller toute sa vision.
- Donnes moi ta main
- Ma main ? pourquoi ?
- Parce que j'veux tenir ta main, comme des amis qui se tiennent la main.
( 23 mars 2004 avenue d'Italie, Paris 13ème, avec Gaby )
Alors qu'il buvait son café en regardant les voitures s'affoler en bas de sa fenêtre, une idée lui traversa l'esprit, et si au lieu de me rendre à mon travail ce matin je me promenais ? Et si je partais m'abreuver de ce petit air léger pour aller respirer un peu ? Et si je prenais ma voiture pour partir d'ici et aller je ne sais pas où ? Un léger rictus apparut au bord de ses lèvres, il but une gorgée de café chaud et en allumant sa cigarette se dit non n'importe quoi.
Ces appels à la liberté, ce souffle, cette ivresse, ne pas penser au lendemain, juste éclater la nuit comme elle émerveille, ces instants de complicité, de puissance où l'on se sent infaillible, comme une déchirure là, comme un "souviens-toi" qui n'est pas si loin, ces cris de joies, ces sourires partagées, ces mains effleurées, ces corps frolés, ces vies touchées, cet état absolument merveilleux, plus de notion de temps, d'endroit, de quand, de où, de pourquoi, juste maintenant, ici, sans la moindre question, cette fluidité, cette légèreté, ces nuits qui étaient plus belles que vos jours, cet incroyable envol, ce sentiment d'Etre sans être vraiment, juste comme dans un rêve, ne pas penser, juste réagir, agir, se laisser porter par le vent, le courant, l'électricité de l'air, l'air, le souffle, la vie, l'Energie, la fureur en soi, l'envie, la vie, cette vibration extrème, ce délice d'être un peu à part, totalement à part.
Un être qui vous manque et c'est son souvenir qu'on voit dans la lueur d'une bougie
Un être qui vous manque et c'est son regard que l'on recherche parfois, un peu, partout, tout le temps
Un être qui vous manque et c'est se souvenir de son rire, de son sourire, les prendre en vous, en faire votre énergie
Un être qui vous manque et c'est rêver de lui, le revoir dans le noir, là tout bas, tout bas
Un être qui vous manque et c'est se rappeler des détails, au firmament des années qui passent, ne jamais les oublier
Sa voix, le son qu'elle faisait sa voix
Son rire, le son que ça faisait son rire
Sa voix au téléphone, celle qui vous faisait avancer, rire, rêver
Ses yeux, ceux qui vous fixaient si intensément
Sa peau,
Sa douceur,
Sa sensibilité,
Sa beauté,
Son odeur,
Sa fougue,
Sa lumière,
Ses débordements,
Sa présence
Son attention
Sa protection
Oh....
T'as hésité pendant une demi-heure.
Tu t'es brûlée avec l'eau bouillante du robinet.
T'as trop bavardé.
Du coup ton café était tiède.
Tu l'as bu.
Vite fait.
T'étais en retard.
Tu t'es installée au dernier rang.
T'as pris des notes.
T'as fais des dessins en prenant tes notes.
T'as dessiné des visages.
Tu t'es attardé sur les cheveux.
T'as écouté ce qu'ils disaient et pourquoi ils ralaient.
T'as rigolé avec la femme qui était devant toi.
T'as longtemps regardé son boubou, il était rouge et beige et marron et beau.
T'as un peu rêvasser.
T'as regardé les boucles d'oreilles qu'elle portait.
Tu t'es dis qu'elles te plaisaient.
Du coup tu te souvenais plus des boucles d'oreilles que tu portais.
Tu les as touchées, et puis tu t'es rappelé. Elles viennent d'Espagne. Enfin tu crois.
Et puis tu es partie.
T'as regardé la pendule au-dessus de la porte de sortie, elle était arrêtée.
Alors t'as regardé l'heure sur ton portable.
Dehors t'as trouvé qu'il faisait froid.
T'as roulé vite.
Un peu trop.
T'as dis bonjour à F. et bonjour à P.
Et puis t'as fais un calin à elles.
Tu as souris.
Tu as porté des plantes, caressé leur feuilles.
T'as caressé sa peau.
T'as dis des conneries, rigolé avec lui.
T'as lu ce sms.
Tu t'es dis que des fois t'aime pas les sms.
T'as tourné les pages, lu quelques lignes.
T'as poussé les rideaux, ouvert la fenêtre.
En grand.